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The King of Staten Island (2020)
The King of Staten Island (2020)
Portrait d’un millénial ordinaire et paumé vivant toujours chez sa mère, l'œuvre sacralise l’île de Staten Island et son quotidien sous la houlette de la comédie feel-good. Cette légèreté cache en réalité une dimension plus sérieuse. Scott ne s’est jamais remis de la mort de son père, pompier, survenue pendant son enfance, ce dernier étant mort héroïquement. Difficile d’assumer la perfection apparente du paternel ; les séquelles chez le jeune homme sont nombreuses, allant de l’anxiété à la dépression. Scott, l’homme-enfant, préfère procrastiner et traîner avec ses potes plutôt que d’évoluer socialement. C’est donc un beau récit d’apprentissage, sobre, naturel et musical, que filme Judd Apatow, dans lequel une plénitude radieuse émane de ces petits quartiers de la classe ouvrière ("working class"), où l’on suit le quotidien du personnage. Ce dernier progresse dans tous les aspects de sa vie, procurant un attachement particulier à cet homme atypique, avec tous ses tatouages et son air désinvolte. L'œuvre contient également une belle illustration du microcosme d'une population anonyme, avec comme point culminant l'expérience de Scott auprès des pompiers, qui sera le déclencheur pour lui d'accepter la mort de son père et enfin de voler de ses propres ailes.
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