Annotations
Classique du cinéma fantastique des années 50, le monstre mi-humain, mi-amphibien surprend encore aujourd’hui. Poisseux et visqueux, il apparaît de façon minutieuse grâce à une réalisation agréablement rythmée et un suspense bienvenu. Une simple main palmée qui émerge de l’eau pour s’accrocher à la côte suffit à vendre la créature comme une entité étrange. De plus, le film ne se limite pas à un simple duel entre l’Homme et la Bête, car il humanise cette dernière en lui donnant des failles sentimentales et des désirs, comme la rencontre charnelle et subaquatique avec Kay lorsqu’elle nage, ainsi que son désir de ne pas la tuer, ce qui magnifie incroyablement l’animal. Arnold pose également des questions écologiques en créant des dualités entre plusieurs personnages : d’un côté, David veut seulement photographier la créature pour ne pas perturber son environnement ; de l’autre, Mark veut la capturer comme trophée de chasse. Mais la nature hostile et inconnue va au-delà de la passion du savoir, et l’affrontement ne peut qu’être tragique et horrifique lorsque la créature décide de devenir le chasseur. Par conséquent, le film s’engouffre dans un combat sans merci où les éléments de la terre et de l’eau sont fusionnés.
Écrire commentaire