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La Belle Époque (2019)
La Belle Époque (2019)
Le concept original du film, celui de faire revivre à un homme une tranche de vie essentielle de son passé grâce à une entreprise qui organise et reconstitue des événements historiques ou intimes, permet à Bedos de réaliser une œuvre maligne sur le métier de cinéaste et de scénariste, mais aussi sur la manipulation, le temps qui passe et la nostalgie. Comédie romantique et de remariage, La Belle Époque oscille entre la satire et le mélo avec une virtuosité énergique. Le cinéaste adopte une fluidité constante entre les dialogues qui surfent d’une séquence à l’autre, le ballet élégant de la mise en scène du jeu de rôle et de ses coulisses, et l’entrelacement et les échos fait entre les différents couples (Auteuil/Ardant et leur mariage en perdition, Canet (en avatar de Bedos qui veut tout contrôler)/Tillier et leur amour vache, Auteuil/Tillier dans la fiction des années 70 et la réalité). C’est un jeu de masque, de mise en abyme, de dissimulation et de faux-semblant qui permet de faire ressurgir les vrais sentiments et de ne pas rester bloquer dans le passé. La fiction peut donner un nouvel enchantement à l’amour et à un présent rejeté, et même si ce n’est pas toujours fin, le réalisateur le fait avec un charme et un enjouement mordant.
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